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L'église de Landreville

L'église est identifiée, sur la carte ci-dessous par le repère bleu, juste au dessus du nom du village.

Plan de situation de l'église de Landreville

Bien souvent, les Églises et Cathédrales n'appartiennent pas à un seul et unique style architectural, car elles ont été construites sur plusieurs siècles, traversant donc différentes époques, chacune marquée par des codes esthétiques et architecturaux leur appartenant. C'est le cas de l'église de Landreville, qui représente à la fois le style roman et le style gothique.

 

L’Église de l'Assomption de Marie de Landreville a été construite en 4 phases :

  • XIIe siècle : construction du clocher
  • XIIIe siècle : construction d'un premier transept, d'un chœur et d'un porche*.
  • XVIe siècle : construction du double transept
  • XVIIIe siècle : construction de la nef

Voici, ci-dessous, un plan qui présente les différentes phases de construction, par siècle, identifiées par différentes couleurs.

Le clocher, XIIe siècle :

Le clocher, XIIe siècle
Image tirée du livre Landreville (Aube), Le patrimoine religieux, du Syndicat d'initiative de Landreville, p. 31 

Au XIIe siècle, la communauté ecclésiastique se développe, la population s’accroît, ainsi que l'économie occidentale. On voit donc des lieux de culte, dont des Églises, se construire un peu partout à travers la France.

C'est le cas à Landreville où est construite le clocher de l'église et sa première, toute petite, nef.

A l'époque Landreville ne comportait que quelques foyers, son lieu de culte n'avait donc pas besoin d'avoir une grande capacité d'accueil, raison de la petite taille de cette église primitive.

L’Église de Landreville du XIIe siècle était donc composée de :

  • Une nef : dont la voûte était d'une hauteur de 8 mètres.
  • Des contreforts : au nombre de 4, 2 de chaque côté de la nef et 2 de chaque côté du clocher.
  • Un clocher : d'une hauteur de 17 mètres. Le clocher comprenait une corniche continue en faisant le tour, ainsi que 8 baies géminées, c'est-à-dire 2 sur chaque façade du clocher, ainsi qu'un toit à 4 pentes égales.

Le clocher de l’Église de l'Assomption de Marie de Landreville peut aujourd'hui être observé, à peu de choses près, tel qu'il était au XIIe siècle.

Le premier transept, le chœur et le porche, XIIIe siècle :

Le premier transept, le chœur et le porche, XIIIe siècle
Image tirée du livre Landreville (Aube), Le patrimoine religieux, du Syndicat d'initiative de Landreville, p. 35

 

À cette époque la population de Landreville augmente, ce qui entraîne l'augmentation de la fréquentation de l’Église. Un agrandissement de celle-ci devient donc une nécessité.

Plusieurs ajouts sont faits à l’Église :

  • Un transept : dont la hauteur variait entre 6 et 7 mètres
  • Un chœur : de forme rectangulaire, à l’extrême Est de l’Église.
  • Un porche : faisant office de hall d'entrée pour le transept.

 

 Le transept, XVIe siècle :

Le transept, XVIe siècle
Image tirée du livre Landreville (Aube), Le patrimoine religieux, du Syndicat d'initiative de Landreville, p. 38

 

Au XVIe siècle, la population avait grandement augmenté et les pratiques cultuelles avaient elles aussi évolué. Il a donc été nécessaire d'agrandir considérablement l’Église, en la dotant d'un double transept.

Ce double transept a été composé de :

  • Deux travées longitudinales : ce qui représente la section la plus imposante de l’Église.
  • Un chœur : comprenant une abside à 5 pans.
  • Une voûte : dont la hauteur varie entre 8,4 mètres et plus de 9 mètres par endroits. Elle est surmontée par un toit qui, lui, dépasse les 15 mètres.
  • Des fresques : représentant Saint-Roch et Saint-Nicolas.

 

La nef, XVIIIe siècle :

La nef, XVIIIe siècle
Image tirée du livre Landreville (Aube), Le patrimoine religieux, du Syndicat d'initiative de Landreville, p. 49

 

Le XVIIIe siècle est une période d'accalmie, après de nombreuses guerres. Cette accalmie a permis le développement de l'économie – à Landreville ce fut grâce aux vignes – ainsi qu'un nouvel engouement pour la religion et la foi. Les Églises qui avaient été négligées lors des violences du siècle précédent sont rénovées, telle que l’Église de l'Assomption de Marie de Landreville. Ces travaux ont été engagés par l'Abbé Michaud, qui a travaillé avec le maître sculpteur Jean-Baptiste Bouchardon et le tailleur de pierre Jacques Louvet.Des travaux sont également engagés au clocher pour le consolider et poser une fenêtre flamande pour installer une horloge.

En 1739, les Landrevillois  demandent à l’Evêque de Langres d’autoriser l’agrandissement de la nef, ce qui est accordé. Toute la nef est rasée au niveau du sol, et les grandes arcades sont montées sur les fondations des murs de l’église primitive. La nouvelle façade est réalisée. On construit une sacristie et un calvaire est édifié à l’extérieur. L’élargissement de la nef a nécessité le déplacement de l’escalier qui mène au clocher.

Les rénovations ont consisté à :

  • La construction de la sacristie.
  • L'installation du calvaire, 1723
  • L'installation d'une horloge sur le clocher.
  • L'agrandissement de la nef, qui a nécessité la destruction de la nef du XIIe siècle et son porche du XIIIe siècle.

À retenir :

L’Église de l'Assomption de Marie de Landreville a été construite en 4 phases, dont 3 sont encore visibles aujourd'hui : celles du XIIe siècle avec le clocher, celle du XVIe siècle avec le transept et le chœur, ainsi que celle du XVIIIe siècle, avec la nef et la sacristie.

Nous nous trouvons donc face à une église qui utilise à la fois l'architecture gothique primitive et néo-romane.

 


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