L'église est identifiée, sur la carte ci-dessous par le repère bleu, juste au dessus du nom du village.
Bien souvent, les Églises et Cathédrales n'appartiennent pas à un seul et unique style architectural, car elles ont été construites sur plusieurs siècles, traversant donc différentes époques, chacune marquée par des codes esthétiques et architecturaux leur appartenant. C'est le cas de l'église de Landreville, qui représente à la fois le style roman et le style gothique.
L’Église de l'Assomption de Marie de Landreville a été construite en 4 phases :
Voici, ci-dessous, un plan qui présente les différentes phases de construction, par siècle, identifiées par différentes couleurs.
Au XIIe siècle, la communauté ecclésiastique se développe, la population s’accroît, ainsi que l'économie occidentale. On voit donc des lieux de culte, dont des Églises, se construire un peu partout à travers la France.
C'est le cas à Landreville où est construite le clocher de l'église et sa première, toute petite, nef.
A l'époque Landreville ne comportait que quelques foyers, son lieu de culte n'avait donc pas besoin d'avoir une grande capacité d'accueil, raison de la petite taille de cette église primitive.
L’Église de Landreville du XIIe siècle était donc composée de :
Le clocher de l’Église de l'Assomption de Marie de Landreville peut aujourd'hui être observé, à peu de choses près, tel qu'il était au XIIe siècle.
Le premier transept, le chœur et le porche, XIIIe siècle :
À cette époque la population de Landreville augmente, ce qui entraîne l'augmentation de la fréquentation de l’Église. Un agrandissement de celle-ci devient donc une nécessité.
Plusieurs ajouts sont faits à l’Église :
Au XVIe siècle, la population avait grandement augmenté et les pratiques cultuelles avaient elles aussi évolué. Il a donc été nécessaire d'agrandir considérablement l’Église, en la dotant d'un double transept.
Ce double transept a été composé de :
Le XVIIIe siècle est une période d'accalmie, après de nombreuses guerres. Cette accalmie a permis le développement de l'économie – à Landreville ce fut grâce aux vignes – ainsi qu'un nouvel engouement pour la religion et la foi. Les Églises qui avaient été négligées lors des violences du siècle précédent sont rénovées, telle que l’Église de l'Assomption de Marie de Landreville. Ces travaux ont été engagés par l'Abbé Michaud, qui a travaillé avec le maître sculpteur Jean-Baptiste Bouchardon et le tailleur de pierre Jacques Louvet.Des travaux sont également engagés au clocher pour le consolider et poser une fenêtre flamande pour installer une horloge.
En 1739, les Landrevillois demandent à l’Evêque de Langres d’autoriser l’agrandissement de la nef, ce qui est accordé. Toute la nef est rasée au niveau du sol, et les grandes arcades sont montées sur les fondations des murs de l’église primitive. La nouvelle façade est réalisée. On construit une sacristie et un calvaire est édifié à l’extérieur. L’élargissement de la nef a nécessité le déplacement de l’escalier qui mène au clocher.
Les rénovations ont consisté à :
L’Église de l'Assomption de Marie de Landreville a été construite en 4 phases, dont 3 sont encore visibles aujourd'hui : celles du XIIe siècle avec le clocher, celle du XVIe siècle avec le transept et le chœur, ainsi que celle du XVIIIe siècle, avec la nef et la sacristie.
Nous nous trouvons donc face à une église qui utilise à la fois l'architecture gothique primitive et néo-romane.